En lançant mon activité, je me suis lancé un défi : créer mon site Internet moi-même.
Sans réaliser l’ampleur de la tâche, j’ai plongé tête baissée dans un nouvel univers :
– Bonjour les plugins, les extensions, les mises à jour,
– Bienvenue à WordPress, Elementor & consorts,
– …Et au fait, c’est quoi exactement un cookie ?
Mais finalement, voir naître cet espace virtuel qui te ressemble, qui reflète ta marque et ton identité, et que tu as créé de tes petites mains, c’est très gratifiant.
Puis j’ai réalisé que cette problématique était celle de beaucoup d’entrepreneur·e·s. et de freelance, qui hésitent entre le besoin de se faire connaître, et la montagne de questions avant de se lancer dans la création d’un site.
Dois-je créer mon site Internet ?
Est-ce prématuré ?
Est-ce que je me lance dans l’aventure moi-même ?
Comment m’y prendre ?
Alors à mon tour, je partage mon expérience, mon pas-à-pas pour les téméraires qui voudraient se lancer.
✅ Ma spécialité, c’est l’écriture.
❌ Je ne suis pas Web Développeur ni Designer.
Cet article n’a pas pour objectif d’entrer dans la technique. Au contraire.
Je parle aux novices, et je le partage comme un retour d’expérience.
À vous ensuite de la mettre en pratique et d’aller chercher vos propres supports techniques sur Google, Youtube & co.
Voici ma recette 👇
1. Préparer tous les ustensiles techniques pour son site
Avant toute chose : la motivation
Ne foncez surtout pas tête baissée… Tout le contraire de ce que j’ai fait !
Aujourd’hui, je me dis que c’est en faisant qu’on apprend, mais je n’y serais peut-être pas allée si j’y avais réfléchi.
Voici la check-list à vérifier point par point avant de se lancer :
▶ Ai-je du temps à consacrer à ce projet ?
Comptez quelques dizaines d’heures pour un résultat abouti…
▶ Ai-je des personnes-ressources dans mon entourage ?
J’avais un développeur Web dans ma besace, un numéro d’urgence.
▶Ai-je une identité visuelle pour ma marque ?
Logo, charte graphique, couleurs, police de marque. On ne se lance pas sans ces fondamentaux.
▶ Est-ce que je sais ce que je veux ?
Blog personnel ? Site vitrine ? Méga site ?
▶ Est-ce que j’aime apprendre par moi-même ?
Il faut aimer s’autoformer et passer des heures sur les blogs, tutos, vidéos Youtube…
Une dernière pour la route :
▶ Ai-je un intérêt à faire mon site moi-même ?
Personnel, financier, professionnel, curiosité… Je l’ai fait par curiosité, et pour monter en compétences.
Je vous conseille de répondre OUI à toutes ces questions avant de vous lancer.
Sinon, faites appel à un professionnel.
Un récipient adapté : l’hébergeur
C’est décidé, vous vous lancez.
Vous allez devoir choisir un hébergeur pour votre site Web.
Il y a de nombreuses offres sur le marché, que l’on peut comparer selon différents critères : sécurité, gamme de prix, français/international, service support…
Dans mon cas, je voulais travailler avec un hébergeur français.
Un des plus connus est OVH, mais j’ai suivi les conseils de ma fée-développeur, et j’ai choisi O2Switch.
J’en suis satisfaite : utilisation fluide et surtout, un vrai support avec de vrais humains qui te répondent quand tu as un problème. 😍
Le nom de domaine
Ça peut sembler évident ? Partons du principe que rien ne l’est.
Avant toute chose, vous devez avoir créé votre société, et lui avoir donné un nom.
Cherchez quelque chose qui reflète le nom de votre entreprise, qui soit simple à écrire et à retenir.
Anticipez cette étape au moment de la création de la société. Créer sa boîte, communiquer, développer son offre… et découvrir au moment de créer le site que le nom est déjà réservé 🤦♀️
Vérifiez que ce nom de domaine n’est pas déjà pris en le testant sur votre hébergeur.:
Mon site est situé en France, mon entreprise s’appelle AVA Rédaction, j’ai acheté le nom de domaine : www.avaredaction.fr. Assez évident… Et pourtant je regrette un peu le choix à cause de l’accent de « rédaction ».
Vous devez également choisir l’extension : .fr, .com… Vous pouvez envisager de bloquer plusieurs extensions pour éviter les concurrents au nom trop proche.
Je réalise en écrivant cet article que je n’ai pas réservé le .com : j’y cours !
▶ Suivez les instructions pour rattacher votre nom de domaine à votre hébergeur, créer votre boîte mail… Pensez simplicité pour l’adresse mail. J’aime la combinaison prénom@nomdedomaine.
Un robot multifonction : le CMS
Le CMS, c’est le Content Management System. C’est l’interface sur laquelle créer et développer son site Internet. En résumé, c’est WordPress.
C’est ce que j’ai choisi ; il me semble que c’est l’offre la plus développée pour un non-codeur, et j’avais des a priori sur Wix & co. A priori peut-être totalement infondés.
Une fois sur WordPress, on peut créer son design de zéro ; mais l’opération me semble risquée pour un néophyte. J’ai préféré l’option acheter un thème.
Je me suis baladée sur ThemeForest, une sorte de supermarché WordPress
Et j’ai choisi un thème qui me plaisait, et qui correspondait à mon secteur d’activité, la rédaction. Il est développé par ThemeRex .
J’ai trouvé leur thème facile à prendre en main, très esthétique et un service support magique. Là aussi, de vrais humains, qui ont répondu à mes questions de novice paniquée, sans jugement. 😍
Des ustensiles variés : les plugins
J’ai plongé dans un nouvel univers en découvrant les plugins, extensions en français. Il en existe un océan, une montagne. Certains sont déjà rattachés au thème, d’autres sont à ajouter, et d’autres sont inutiles et donc à supprimer.
Les plugins que j’ai trouvés indispensables :
▶ Elementor : c’est un builder, comme Divi. Il permet de construire un site esthétique de façon (presque) simple. Vérifiez que votre thème est compatible !
▶ Yoast SEO : bien utile pour le SEO, il permet de choisir son URL, de rédiger sa méta-description…
2. Réaliser la recette : construire son site
Bon, vous y êtes, devant le tableau de bord WordPress. Hyper facile WordPress, disait l’autre… oui, mais quand on ne sait pas où on va et qu’on découvre cette interface pour la première fois, ça peut filer une bouffée d’angoisse
Voici quelques étapes pour rendre la recette digeste :
Répartir les ingrédients : le menu
L’arborescence, c’est votre menu. Vous avez le choix entre faire :
▶ Une one page ou monopage : page unique qui regroupe toutes vos informations,
▶ Un menu avec différentes pages : accueil, à propos, services…
Chaque page doit répondre à une requête et à un mot clé principal.
Je construis mes menus comme un sommaire, ou plutôt comme un Mind Map :
Un menu n’est pas figé, il est appelé à vivre, à évoluer.
Je pense à développer des ateliers d’écriture, mon offre s’étoffe : j’ajoute une page.
Chaque page doit renvoyer à d’autres , comme un cheminement logique à l’intérieur du site : ça s’appelle le maillage interne. Cela permet d’ancrer le contenu.
Attention, dès la création de vos pages, à penser le bon titre :
▶ Faites vos recherches pour définir la requête cible (tapez sur Google),
▶ Choisissez l’URL de chaque page. Aussi appelé Slug : il doit être lisible, simple et pensé SEO.
Choisir des ingrédients de qualité : le texte
Je vous conseille de faire une pause technique et de travailler la rédaction à cette étape. Certainement parce que je suis rédactrice, j’ai laissé l’écriture pour la fin, une fois que j’avais construit toutes mes pages : j’ai fonctionné à l’envers.
Vous avez le syndrome de la page blanche ? Vous ne savez pas comment vous y prendre pour rédiger votre texte ?
Découvrez tous mes conseils dans cet article → Mes 5 conseils de Rédaction Web pour freelance.
En rédaction Web, la structure du texte est normée, et les éléments de structure s’appellent les balises.
▶ Les balises Title :
H1 : le titre principal de votre page. Une seule balise H1 par page.
H2, H3… : les balises intermédiaires pour les sous-titres.
▶ Les balises Alt :
Description brève des images pour améliorer le référencement.
▶ La méta-description :
Le résumé de la page pour donner une idée en un coup d’œil.
Choisir des ingrédients de qualité : le visuel
▶ La charte graphique :
Si vous avez bien coché les cases au début de l’article, vous avez déjà une charte graphique.
J’avais mon logo, mes couleurs, ma police.
Il faut s’y tenir, et définir une harmonie entre les couleurs, le choix de tes polices, le visuel et les photos.
▶ Les photos :
Comme pour tous les autres ingrédients : privilégiez la qualité ! N’allez pas ‘voler’ des photos sur le Net.
J’ai pris un abonnement à Istock et j’ai cherché à créer une unité sur mes visuels : des photos dynamiques, avec un fond de couleur, pour illustrer mes services. Et je les ai mixées avec des photos personnelles pour illustrer mon image et mes valeurs.
Préparer son travail : le design
Avant de vous lancer dans la création drune page, dessinez d’abord l’apparence que vous voulez leur donner. Sur papier ça marche aussi ! Les graphistes appellent ça un Mockup :
Facilitez-vous la vie : comme pour un gâteau à étages, construisez un modèle principal, et reproduisez-le sur toutes les pages. Seul le texte change.
J’ai passé 1000 heures à construire le modèle de mes pages. Ensuite, je les ai recopiées, une par une. Et après, j’ai appris qu’il existait une extension pour les dupliquer, et j’ai pleuré.
Et voilà ! Vous pouvez déployer votre site, page par page…
3. La cuisson : après la mise en ligne
Vous avez traversé toutes les étapes de la création de votre site, et cliqué sur « publié« . Mais ne vous avisez pas de partir sans vous retourner : ça n’est jamais fini.
Maintenant il va falloir suivre l’aspect technique de votre site.
Vérifier le résultat
On l’a dit plus haut : rien n’est évident. Il faut vérifier le résultat. Tout vérifier :
▶ L’orthographe : une belle faute en page d’accueil et c’est le demi-tour assuré. Faites-vous relire par plusieurs personnes, rien ne vaut un oeil extérieur.
▶ Les liens : cliquez sur tous les liens, internes et externes et vérifiez-les.
▶ La qualité : vérifiez le temps de chargement de vos pages sur la Google PageSpeed Insight. C’est un indicateur essentiel pour le temps de chargement de votre site.
J’ai obtenu ces super résultats grâce à l’aide du Plugin WPRocket.
Indexer et suivre son site
Enfin vous pouvez rattacher votre site à votre espace Google Analytics et à la Google Search Consol, et suivre vos metrics : indexation des pages, taux de rebond, taux d’impression, taux de clic.
En conclusion
Si la lecture de cet article vous a donné des sueurs froides : c’est normal ! Pour synthétiser mon retour d’expérience voici mes plus et mes moins :
❌ Beaucoup (trop) de temps passé : des heures de casse-tête pour chaque petit détail.
❌ Un syndrome de l’imposteur : la conscience que ça ne sera jamais aussi bien qu’avec un développeur.
✅ Une superbe expérience : j’ai développé de nouvelles compétences et gagné en crédibilité.
✅ De l’autonomie : j’ai la main sur mon site et n’ai besoin de personne pour le faire évoluer.
Je remercie tous les bloggeurs, tous les geeks qui ont passé des heures à créer du contenu, des tutos…Grâce à eux, le soir, les âmes perdues qui errent sur Google à 3h du matin trouvent les réponses à leurs questions les plus obscures. Mention spéciale à WPMarmite 🙏 Ils ne me connaissent pas mais ont été mes meilleurs conseillers pendant ces quelques semaines.
Mon dernier conseil :
Laissez-vous du temps pour faire vivre votre site. Le mien a à peine deux mois à l’heure où j’écris ces lignes, je sais que je dois être patiente pour travailler mon SEO : continuer à créer du contenu, alimenter mon blog, le lier aux réseaux sociaux…
▶ Et si vous me découvrez grâce à cet article, c’est que ça fonctionne ! 😍
Si cet article vous a plu, n’hésitez pas à le faire voyager : partagez-le, commentez-le, diffusez-le.
Si vous vous lancez dans l’aventure, je peux vous aider pour construire votre plan, rédiger un contenu authentique à votre image, et bosser votre SEO. : cliquez ici. Et, comme j’ai eu des demandes allant dans ce sens, si vous souhaitez un accompagnement global pour la création de votre site, j’ai créé un partenariat avec un développeur Web (un vrai). Pour une offre de A à Z.