Familles, je vous hais !
André Gide
À cette citation célèbre d’André Gide, fait écho, bien des années plus tard, celle d’Hervé Bazin :
« Disons plutôt : Familles, je vous ai ».
Hervé Bazin
Je crois en cette vision d’avoir une famille. Qu’on l’aime ou qu’on la subisse. Qu’elle nous porte par son amour, ou que l’on ploie sous son histoire. Qu’on la connaisse ou pas d’ailleurs. La famille, on l’a, on la porte dans son sang et dans son inconscient. J’explore ici les liens invisibles qui nous unissent à notre histoire familiale et le passage à l’acte de l’écriture de sa biographie familiale.
Au départ, toujours, une histoire de famille
La plupart des pièces que nous considérons comme les chefs-d’œuvre tragiques ne sont que des débats et des querelles de famille.
Jean Giraudoux
Je me suis replongée récemment dans Aïe, mes aïeux ! d’Anne Ancelin Schützenberger.
Ce livre, c’est la naissance de la psychogénéalogie qui s’appuie sur la théorie transgénérationnelle. Son postulat est très clair : elle ne croit pas au hasard. Selon elle, tous les êtres d’une famille, voire, d’une communauté, sont reliés entre eux via les fils d’un inconscient invisible.
Sa pratique lui permet de remonter le fil, et de soigner des maux jusque-là inexpliqués, en retrouvant les analogies avec les générations précédentes. Elle repère les concordances étranges :
Le syndrome d’anniversaire en transgénéalogie
Il est dans certaines familles des dates clés, qui résonnent sur plusieurs générations. Des enfants qui naissent, ou des drames qui surviennent, jour pour jour, à la même date.
Chez moi, ça serait une mélancolie qui me saisit toujours à la même période de l’année, et que je ne sais pas expliquer.
La date anniversaire est un point de départ puissant et une source d’inspiration, à utiliser lors d’ateliers d’écriture par exemple.
La loyauté invisible
Cela se joue quand les générations futures payent leur tribut pour l’histoire de leurs aînés.
Lorsqu’on porte un prénom, donné en hommage à un grand-père ou une grand-mère, ou à un proche décédé, et qui transmet son lot d’histoire.
Ou que l’on ressent une peur irrationnelle d’atteindre l’âge qu’avait un frère, une sœur, ou un parent décédé.
Dans ma famille, la loyauté invisible est aussi lisible que les traits d’un visage.
Il semblerait que ça soit particulièrement le cas dans les familles, où la communauté et l’histoire collective jouent un rôle fort. Régionalisme (Bretagne, Vendée, Pays-Basque), ou immigration par exemple.
Les secrets de familles
Origines inconnues, enfant caché, souvenir refoulé.
Les secrets les mieux gardés ne finissent-ils par ressortir là où on ne les attend pas ?
Françoise Dolto
Ce qui est tu à la première génération, la deuxième la porte dans son corps.
Un secret de famille dévoilé sur le tard peut être à l’origine d’un bouleversement de la personne, qui n’est pas assise sur les fondements qu’elle pensait.
Mais, souvent, on réalise qu’il y avait comme un pressentiment et, qu’au fond, elle savait.
J’aime me plonger dans les récits de vie qui retracent les effets qu’ont pu avoir la révélation d’un tel secret sur leur trajectoire. Comme dans le Podcast Transfert.
Cette théorie a certainement ses limites, et elle est même critiquée pour son application parfois proche du mystique.
Personnellement, elle me fascine : c’est une base d’exploration incroyable pour l’écriture d’une biographie familiale.
Évidemment, pas besoin d’être marqué par un lourd secret, ou des coïncidences troublantes pour vouloir écrire son histoire. C’est avant tout une question d’héritage.
La Biographie familiale : qu’est-ce que c’est ?
Comprendre l’héritage familial
L’héritage familial, c’est tout ce dont nous héritons à la naissance. Au-delà des biens matériels – qui font évidemment partie de cet héritage – nos parents nous transmettent :
L’état civil
Premier élément de l’héritage. Le nom de famille, celui que l’on transmet : jusqu’à il y a peu, c’était le nom du père. S’effaçait ainsi, derrière son union, l’héritage de la mère. Aujourd’hui, les parents peuvent choisir de donner le nom de l’un, de l’autre, ou des deux parents. C’est le choix que j’ai fait, et mes enfants portent le nom de leurs deux branches familiales.
À l’âge adulte, un enfant peut décider de choisir l’un ou l’autre des deux noms.
Le patronyme devient donc également un « nom que l’on choisit ». En littérature, le nom revêt une importance souvent cruciale.
Notre prénom
Le nom que l’on choisit.
Fruit d’un héritage familial : la tradition du deuxième ou troisième prénom hérité de nos grands-parents est encore très vive,
Ou de classe sociale,
Ou encore de l’histoire personnelle de nos parents : souvenir de voyage, goût pour un film ou une chanson.
Leurs propres parents
Nos grands-parents, grand-père ou grand-mère. Ceux qui ont la chance de les connaître créeront un nouveau pan de l’histoire familiale dans leurs souvenirs partagés. Qui seront à leur tour croisés avec ceux créés par les cousins, cousines. Semblables et différents, ils font partie de la narration.
Une partie de leur histoire
La mémoire collective : nous serons bercés toute notre enfance par les anecdotes de famille, les souvenirs de tel ou tel grand-oncle que nous n’aurons pas connu. Qui constituent la mémoire collective de la famille.
Les événements familiaux
Mariages, cousinades, célébrations, repas de Noël. Chaque fête de famille ou événement familial inscrit un souvenir commun, qui vient ancrer l’héritage familial.
Un système de valeurs et de croyances
Naître dans une famille, c’est hériter de son système de valeurs et de croyances. Religieux, politique ou culturel, il respire dans tous les aspects de notre éducation. C’est souvent seulement une fois adulte que nous en prenons pleinement conscience et que nous pouvons décider de le perpétuer ou de nous en dissocier.
Mais ces souvenirs sont immatériels. Ils sont partagés par une communauté, un ensemble, mais ne prennent pas vie dans une forme tangible.
Alors, comment transmettre l’héritage familial ?
Transmettre la mémoire familiale
Nos souvenirs familiaux disparaîtraient à la quatrième génération. J’ai lu cette statistique, confirmée par les généalogistes. Effectivement, à moins d’être un passionné de généalogie, difficile de remonter au-delà de la quatrième génération.
6 générations sur cette photo.
Mes enfants, avec leur grand-mère et leur arrière-grand-mère, tiennent la photo de ma propre arrière-grand-mère, et de sa mère.
Et même parfois, au-delà de ses propres grands-parents, que sait-on réellement ? Que connaît-on de ses racines : le nom d’un village d’origine ? Le patronyme porté par la famille de nos mères ?
Essayez-vous à l’exercice : êtes-vous capables de situer la profession de vos grands-parents ? Et celle de vos arrière-grands-parents ? L’exercice devient rapidement impossible à réaliser.
Le passé laisse des pages blanches, parfois béantes.
Alors, décider de rédiger la biographie de sa famille, d’écrire ou faire écrire l’histoire familiale, c’est avant tout préserver le passé, et s’assurer de laisser une trace pour les générations futures.
Réunir les souvenirs de sa famille
Réunir les souvenirs, c’est rassembler le matériau matériel et immatériel qui compose la mémoire familiale.
Les souvenirs matériels
Les photographies
Elles sont le premier vecteur de souvenir. Ces photos, qui ornent nos cheminées ou les portes de nos frigidaires (et qui malheureusement, s’empilent de plus en plus dans les mémoires de nos téléphones, et s’effacent à la première panne !). Ou qui sont soigneusement triées dans les albums de famille. La façon dont elles sont rangées, ou en vrac, imprimées, ou stockées dans la mémoire des téléphones en dit déjà beaucoup sur la transmission familiale !
À la question : qu’emporteriez-vous en cas d’incendie dans votre maison ? La réponse la plus fréquente : mes photographies.
Les vidéos
Elles jouent le même rôle que les photos, mais leur empreinte est plus marquante. On en abuse souvent à la naissance des enfants par exemple, puis on s’essouffle.
Les articles de presse
Ils documentent les événements locaux – ou nationaux. Naissances, décès, création d’une activité, artisanat, engagement associatif… Ma grand-mère conservait précieusement tous nos faire-part de naissance parus dans la presse. Ne découpez pas l’article ! Le plus amusant, en les relisant, est de situer sa naissance dans les événements historiques du journal. Le poids du temps qui passe.
La correspondance familiale
Une simple carte postale peut devenir un souvenir précieux. La correspondance manuscrite documente les voyages, les moments marquants. Elle aussi, se perd. Les enfants d’aujourd’hui ne connaissent pas l’utilité d’un timbre.
L’arbre généalogique
Il faut déjà un intérêt marqué pour ses origines pour constituer son arbre généalogique. Mais la passion des historiens amateurs est devenue plus accessible aujourd’hui, avec la numérisation des archives. Qui n’aime pas se découvrir un ancêtre célèbre ?
Les objets symboliques
Bijoux, vêtements, mobilier. Ce sont peut-être eux qui portent le plus fort la charge émotionnelle du souvenir et qui racontent ce qui fait la vie.
Les biens familiaux
Appartement, maison de famille… Bien sûr. Combien de personnes, même adultes et ayant quitté depuis longtemps le nid familial, ne sont pas déstabilisées à la vente de leur maison d’enfance ?
Les souvenirs immatériels : l’héritage commun
Le matériel semble parfois contenir beaucoup d’histoire, mais il n’est rien sans la transmission directe. Qui est représenté sur cette photo ? Quelle est sa place dans sa famille ? Quand a eu lieu ce mariage ? Comment se sont-ils rencontrés ? Qui est à l’origine de l’entreprise familiale ? Qui était-il avant ? Quand nos ancêtres sont-ils arrivés sur ces terres ? Qu’ont-ils laissé derrière eux ?
Les souvenirs
Sans les réponses à ces questions, les souvenirs familiaux perdent peu à peu leur valeur et deviennent obsolètes. Ils constituent l’histoire de la famille, nos racines.
Les lieux
Le patrimoine immatériel, ce sont aussi les lieux. Retourner dans sa ville d’enfance, ou sur un lieu de vacances. Ou même dans la ville (ou le pays) d’origine de ses parents. Mon père est originaire des montagnes de Kabylie. Je n’y suis jamais allée. Cela peut être l’objet d’un projet de pèlerinage.
Les événements
J’aurais presque pu ranger cette catégorie avec les souvenirs. Les événements sont les moments marquants de votre histoire. Les événements heureux : naissances, promotion. Douloureux : deuil, maladie. Ou tout simplement les passages : déménagement, voyage.
Le talent
Le talent ? Que vient-il faire là ? Le talent, c’est l’expression d’un savoir-faire qui se retrouve au fil des générations. Une famille de peintres, ou d’artisans. Ou une âme d’artiste, qui se transmet.
La place de l’Histoire
Aucune famille, de France ou d’ailleurs, ne suit sont parcours seule, coupée de l’Histoire avec un grand H. En remontant l’histoire de la vie familiale, on tombe très vite sur des parcours marqués par la seconde guerre mondiale, ou la guerre d’Algérie, des révolutions (Mai 68 !), des parcours d’immigration… Telle famille originaire du Havre aura des mémoires familiales imprégnées du débarquement de Normandie. Pour les Vendéens, en remontant plus loin, ça sera les chouans.
Une fois ces traces mémorielles réunies, vous sentirez peut-être le besoin ou l’envie d’aller plus loin, et réellement fixer, écrire ce qui fait l’essence de votre famille.
Écrire ou faire écrire sa biographie familiale
La biographie familiale : pour qui ?
Peut-être que vous y pensez depuis un moment, que vous sentez que vous avez besoin de raconter les choses, de fixer votre histoire, ou de la transmettre, mais que vous êtes freinés par des idées préconçues :
Il faut être célèbre ou avoir vécu des choses extraordinaires :
Pour la célébrité, elle est un frein fréquent à l’écriture de son histoire personnelle. Les rayons des librairies sont remplis de récits de vie inspirants (plus ou moins inspirants) de personnages célèbres. De Johnny Halliday à Steve Jobs, tout le monde veut son autobiographie !
Alors, certes, vous n’allez pas refaire les Confessions de Rousseau ou l’œuvre de Chateaubriand, ni faire vibrer la France comme le récit des conquêtes de Napoléon.
Mais cela reflète tout autre chose : les gens aiment les histoires de vie. Et la vie, une vie prise dans sa globalité, est toujours extraordinaire. Ça n’est pas pour rien si la famille est le sujet n°1, exploité par tous les auteurs et cinéastes, et jamais tari.
Vous n’êtes peut-être pas célèbre, mais votre histoire vaut certainement la peine d’être racontée. Et les anonymes (je n’aime pas ce mot), portent un nom et une histoire au même titre que toute célébrité.
Pour preuve, la pratique de la biographie hospitalière se développe de plus en plus. Un écrivain public accompagne les personnes en soins palliatifs ou en centre hospitalier à l’écriture de leur récit de vie. Un travail précieux, comme celui d’un passeur de mémoire, qui aide à dresser le bilan de sa vie, et à choisir la trace que l’on veut laisser.
Le roman est l’art de créer un homme, la biographie l’art de le ressusciter.
Benjamin Jarnès
Pourquoi faire écrire sa Biographie ?
C’est tout l’objet de l’exercice d’écriture d’une biographie familiale.
Fixer les souvenirs, écrire le récit de l’histoire de sa famille. Soi-même, ou accompagné par un écrivain biographe.
Passer de la mémoire aux mots, et transformer les souvenirs (immatériels) en une œuvre matérielle, tangible, et transmissible. S’assurer, à la fois de rendre hommage à l’histoire de ses grands-parents, mais aussi qu’elle sera connue de ses propres petits-enfants.
Comment s’y prendre pour l’écriture de sa Biographie familiale ?
Le narrateur : décider qui raconte
La première chose à décider, si vous voulez faire appel à un professionnel pour l’écriture de votre biographie familiale, c’est le nombre de narrateurs. Voulez-vous, seul.e, porter ce projet ? Avez-vous assez de matériau pour construire le récit de votre famille ? Ou peut-être préférez-vous vous concentrer sur vos propres souvenirs, et écrire un récit subjectif. C’est tout à fait possible, c’est votre récit et il prendra la forme que vous le souhaitez.
Il faudra en même temps définir le ton : à quelle personne voulez-vous que votre récit s’imprime ?
En revanche, si vous avez un projet à plusieurs voix, il faut bien définir qui participera au projet. Qui y adhère, et si vous avez la même vision, le même objectif final.
C’est important, voire primordial pour la cohérence et la viabilité du projet. Par ailleurs, selon les choix l’ampleur du projet ne sera pas la même, donc cela dépend aussi de votre budget.
Les faits : décider quoi raconter
Souhaitez-vous un projet qui documente la naissance d’un projet familial : une création d’entreprise, un exil ?
Ou partager un moment fondateur, qui a marqué l’histoire de la famille : un drame, une rencontre, une aventure ?
Vous préférez vous concentrer sur votre point de vue ? La biographie familiale peut être une porte d’entrée pour raconter sa propre histoire.
Ou vous aimez le travail pointu des généalogistes, et vous souhaiter retracer de façon chronologique l’histoire de vos ascendants ?
Le matériau : réunir les souvenirs
Ensuite, vous allez piocher dans votre matériau. L’écrivain, moi, si l’on travaille ensemble, est là pour vous accompagner, vous guider dans la structuration de vos souvenirs. Mais la matière première émane de vous !
De mon côté, j’aime travailler à partir de photos. Elles sont un excellent point de départ à l’évocation des souvenirs, et stimulent l’imagination et la créativité. Ça n’est pas obligatoire, mais, si vous avez des photographies – même peu – chacune d’entre elles peut être le point de départ de chaque séance. Elles seront insérées dans votre récit, pour l’illustrer et le documenter.
L’écriture : retranscrire les souvenirs
Si vous faites appel à un écrivain biographe pour la partie rédaction, le travail commun commence à cet instant. Il aura été préparé en amont. Nous définissons votre projet et son avancée dans un premier entretien. Une fois que nous sommes prêts, le travail de retranscription et d’écriture peut commencer.
Faire appel à un rédacteur (ou une rédactrice !), c’est la garantie de ne jamais avoir le syndrome de la page blanche. Et une aide précieuse pour organiser et trier ses souvenirs.
Si vous avez déjà essayé, seul, de vous atteler à un projet d’écriture, vous en voyez certainement les obstacles. D’ailleurs, vos carnets de notes et vos trames peuvent être un outil à travailler en retranscription et en réécriture.
Vous racontez vos souvenirs : je les retranscris. Je vous prête ma plume, et mon oreille, avec discrétion et confidentialité. Certains passages ou souvenirs peuvent être douloureux, la déontologie du professionnel qui vous accompagne dans ce projet est indispensable.
Chaque heure d’entretien donne lieu à plusieurs heures d’écriture. Je vous envoie le texte pour avoir votre relecture et vos corrections, avant la séance suivante.
Comptez environ 8 séances pour écrire l’histoire d’une famille.
Bien-sûr, je respecte votre style, et la tonalité de votre récit doit refléter votre personnalité. Pas d’envolées lyriques si vous êtes plutôt du genre à vous attacher aux faits et à aimer la précision ! Si au contraire vous avez une âme plutôt poétique, je m’attacherai à donner une couleur particulière à vos descriptions. De même, vous faites le choix d’un récit à la première personne ou à la troisième personne.
Ma méthodologie est axée autour d’entretiens individuels enregistrés et absolument confidentiels. Ces entretiens sont cadrés par une thématique définie ensemble, et sont suivis de séances d’écriture.
L’édition : donner naissance à l’objet livre
C’est l’étape finale ! La naissance de votre livre. Du livre de votre famille. Dans la majorité des cas, la mise en page et l’impression de votre ouvrage se feront en autoédition, c’est-à-dire à compte d’auteur. C’est un partenariat avec un professionnel de l’édition, qui se chargera d’imprimer et de publier votre livre, au nombre d’exemplaires que vous aurez choisi.
Vous pourrez ainsi l’offrir à tous les membres de votre famille, et mettre votre pierre à l’édifice de la construction de l’histoire familiale. Et quelle pierre !
Un conseil : choisissez un moment particulier pour offrir ce cadeau original et unique. Faites-en un événement à part entière, ou choisissez un moment marquant : un mariage, une naissance, un anniversaire. Ainsi, au moment même ou vos frères, vos sœurs, vous cousins et cousines ouvriront le livre, ils écriront la première page de la suite de votre récit, dont ils pourront à leur tour témoigner : le jour où notre famille a eu son livre.
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